Travaillant à partir de photographies argentiques originales, Bradley Atkinson transpose des images du quotidien, fugaces et journalistiques, en vignettes qui explorent l'intimité queer, le regard masculin et la nostalgie d’un été californien sans fin. Son procédé artistique consiste à superposer des couches de peinture à l'huile et à l'acrylique avec des touches de peinture en aérosol, qui agissent à la fois comme un masque et un effacement. La peinture aplatit certaines parties de l'image, resserrant la composition, tout en permettant au coup de pinceau de rester lâche, expressif et gestuel. Ce procédé évoque le fonctionnement complexe de la mémoire : subjectivement, certains détails étant fixés avec précision, tandis que d'autres sont empreints d'émotion et de fluidité.


